Les montres dans l'espace - 6 : Et à part Omega?
Suite de Les montres dans l'espace: Les grandes Heures OMEGA.
La résistance de Bulova
En 1967, en prévision du programme Apollo, et sous la pression de Bulova et de sénateurs américains s’émouvant que ce soit une montre suisse qui accompagne les missions spatiales américaines, la NASA relança une campagne de tests, et cette fois encore, Omega fut la seule montre à avoir un comportement satisfaisant. Bulova sauva la face en parvenant à faire monter ses mouvements Accutron dans les instruments de bord de modules Apollo.
En 1972, en prévision de la fin des derniers vols Apollo, Bulova revint à la charge en s’appuyant sur le « Buy American Act » stipulant que 51% de la valeur de la montre devait être produit sur le sol américain. Omega reussit à s’y soumettre en faisant réaliser ses boitiers et le montage sur le sol américain. Ce fut plus tendu pour Bulova qui en fait acheta des mouvements suisses, les fit modifier aux Etats-Unis et les renvoya en Suisse pour le montage final : ils durent mettre dans la balance le 23 000 dollars de recherche et développement dépensés pour ce programme pour pouvoir être compatibles du « Buy American Act » ! Mais malgré cela, une fois encore, les montres Omega furent les seules à se sortir de manière satisfaisante des tests de la NASA.
Le général Omar Bradley, ancien commandant en chef des forces américaines lors du débarquement en Normandie pendant la seconde guerre mondiale, puis commandant en chef des forces armées américaines de 1949 à sa retraite en 1953, fut ensuite président du conseil de surveillance de BULOVA de 1958 à 1973. Il est probable que ce fut une des raisons de cet acharnement de Bulova avec le soutien de l’administration américaine. Mais la qualité des montres Omega finit par l’emporter.
Par la suite, Pour les vols en navette (à partir de 1981), les montres n’ayant plus ou peu à sortir dans le vide spatial Bulova et d’autres marques purent aller dans l’Espace : Rolex, Fortis, Fyita (Chine), … Mais Omega reste omniprésent, même les soviétiques en utilisant, comme Alexei Leonov qui a eu une Speedmaster, une X33 et une flightmaster !
Et à part Omega ?
En 1996, David Scott, membre de l’équipage de Apollo 15 sur la Lune (décollage 26 juillet 1971) indiqua que le verre de sa Speedmaster ayant sauté pendant une sortie extra-véhiculaire, il dut se rabattre sur sa montre Waltham personnelle lors de sa mission extra-véhiculaire suivante (source: http://www.chronomaddox.com/moonmovement.html). En fait, suite à une vente aux enchère ayant eu lieu le 22 octobre 2015, on sait que cette montre n'était pas une Waltham, mais une Bulova. Donc l'Omega Speedmaster n’est pas la seule montre à avoir été portée dans le vide sur la Lune !
source: http://www.europe1.fr/insolite/une-montre-portee-sur-la-lune-vendue-16-million-de-dollars-2534967
Comme dit précédement, avec le développement des vols habités sans sortie extra-véhiculaire, de nombreuses marques purent participer aux voyages :
- Bulova (bien sur !)
- Fortis (avec des astronautes Allemands et avait aussi un partenariat avec les Soviétiques)
- Yema (avec les Spationautes Français)
- Glycine
- Breitling
- Casio
- Rolex (il est probable que Rolex fit de nombreux vols, dès le programme Gemini d’ailleurs, mais sur décision privée des pilotes et ne fut jamais qualifié par la NASA).
- Sinn (également avec les astronautes Allemands)
- Fiyta (avec les taïkonautes Chinois)
Suite: Les montres dans l'espace: Suite... et fin?
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