Icones Horlogères - Les icones du futur: Pequignet Calibre Royal
suite de Icones Horlogères - Les icones du futur: Hublot Big Bang
Issu d’un milieu paysan du Doubs, Emile Péquignet commence sa vie professionnelle comme commercial pour des sociétés Horlogères comme Cupillard(61). Voyant les sociétés horlogères de sa région fermer les unes après les autres face à la vague du quartz, il a l’idée de créer sa propre marque en janvier 1973 à Morteau, qui ferait des montres mécaniques, mais en mettant l’accent sur le produit, le design et sur la communication(61).
En bon commercial, et disposant de produit corrects, il utilisera les techniques de communications modernes (Célébrités, Publicités Journaux, …) pour l’époque pour développer son affaire, et y parviendra jusqu’à devenir une marque de premier plan, sponsorisant Miss France, un cheval aux Jeux Olympiques, … Pequignet saura aussi se lancer à l’international, tout en sachant limiter sa croissance pour ne pas s’effondrer.
En janvier 2004, il prend sa retraite et vend sa société à Didier Leibundgut, issu d’une famille d’horlogers de Morteau, et ancien directeur du marketing chez Zenith(62). Celui-ci a de grandes ambitions et réalise son rêve de piloter sa propre marque… Dans son désir de développer la marque, il va lancer l’étude d’un calibre innovant et performant pour tenter de faire de sa société une manufacture à part entière.
En 2010, le nouveau calibre Royal est présenté à la foire de Bale(62). Associé à 9 brevets mondiaux, il est chaudement accueilli, tant par les spécialistes que par les amateurs : une réserve de marche de plus de 88 heures (dont 72 heures d’isochronisme), toutes les complications prévues à l’origine sur la platine et non pas rapportées à postériori (Grande date, Réserve de marche, Phase de Lune, GMT). Et la montre dans laquelle il est intégré est également très bien accueillie, et remportera de nombreux prix prestigieux (malgré quelques petits défauts de jeunesse, comme la plupart des nouveaux mouvements concurrents aussi, mais sans entacher l’image auprès du public). Hélas, les investissements nécessaires à ce développement, et les retards pris, ont mis à mal les finances de la société(64), en mars 2012, Pequignet est mis en redressement judiciaire(62).
Finalement, en juillet de la même année, la société est rachetée par Philippe Spruch, passionné de montre, et surtout fortuné ancien PDG d’une société de périphérique informatique (LaCie) qu’il venait de revendre à la société Seagate. Il installe à la tête de Pequignet son acolyte de chez LaCie, Laurent Katz(63) qui restera épaulé par Didier Leibundgut. La fin de redressement judiciaire est prononcée en septembre 2013, l’entreprise est sauvée(64).
Une mécanique de qualité intégrée dans un design réussi (Innovation et Style), une marque de 40 ans (Légitimité) qui a déjà vécu plusieurs soubresauts et une histoire qui aurait pu être tragique pour la marque mais qui semble se finir bien (Histoire), un marketing mené maintenant par deux professionnels ayant fait leurs preuves, … Tous les éléments semblent réunis pour que cette montre et ce calibre deviennent des icônes horlogères. Seul le temps (et le public !) le dira.
crédit Monde et Montres
Sources:
(62) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pequignet
(63) http://www.montres-de-luxe.com/Pequignet-sauve-par-deux-riches-amateurs-d-horlogerie-_a6544.html
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